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La
Chapelle Jésuite |
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(Texte de Guy MOREL, Architecte DPLG, ancien
élève du Lycée) |
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AVANT LA GRANDE CHAPELLE |
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Les jésuites appelés par le Cardinal François de Tournon, à
diriger le collège créé en 1536, en avait accepté la
propriété en
1561. |
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La construction d’une chapelle par Claude de la Tour-Turenne,
comtesse de Tournon, avait été autorisée à proximité
dès 1559. L’édifice ne fut consacré qu’en 1570 et
emporté par une violente crue du Rhône en décembre
de la même année. |
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Les Jésuites obtinrent alors l’autorisation de développer
l’oratoire qu’ils avaient aménagé à rez de chaussée,
oratoire qui reçut la sépulture provisoire du
Cardinal en 1573. Cette chapelle, consacrée en 1577,
moins vaste que le projet initial, ne pouvait
recevoir tous les fidèles qui se pressaient lors des
sermons de Pères Jésuites. |
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Les bâtiments du collège construits de 1548 à 1552 en quatre
corps de logis autour d’une cour, ne répondaient pas
aux directives émises par Rome, c’est-à-dire la
séparation des trois fonctions : enseignement,
religion, hébergement des régents. Un cinquième
corps, destiné à ces derniers, fut créé autour
d’une «cour-Jardin » et la position d’une future
chapelle déterminée au sud par une galerie sur deux
niveaux. Il s’agit actuellement du début du « grand
couloir » et à l’étage de la galerie des
Tapisseries, accessibles depuis le grand bâtiment.
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UN
PROJET DE CHAPELLE |
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L’attentat de Jean Châtel contre Henri IV en 1594 avait
entraîné le bannissement de Jésuites, sanction
refusée par le Parlement de Toulouse dont dépendait
le Vivarais. Les religieux lyonnais, et en
particulier
E. MARTELLANGE, avaient trouvé refuge
dans les établissements de la province où ce dernier
va commencer à exercer ses talents de bâtisseurs (
Avignon, Lyon……) et recevoir le titre d’Architecte
Général de l’Ordre en 1603. Il conçoit un plan-type
de chapelle, l’utilise au Puy en 1605, puis pour
d’autres établissements à Carpentras, Moulins, … |
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Le Père Edmond Moreau, disciple de Martellange et passionné
de construction (il sera « praefectus
fabricae »), est nommé régent au Puy (1598-1601),
puis à Dôle (1601-1603), et ensuite à Tournon de
1603 à 1605. Apporte-t-il avec lui le plan de la
chapelle ? un plan dessiné par son maître ? recopié
par lui-même ? |
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Just-Louis I, comte de Tournon, par un acte du 2 octobre
1606, promet de construire une chapelle dont il
donne les cotes. Celles-ci correspondent à la
chapelle actuelle. Si le plan lui-même ne nous est
pas parvenu, une coupe transversale vers le chœur,
conservée au Cabinet des Estampes, est le reflet de
la réalisation tournonaise ( MOISY, planche XVI A –
voir croquis ci-dessous). Cette coupe n'est malheureusement
|
ni signée, ni datée |
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Sur la gauche, la galerie sur la cour-jardin et son étage
laissent entrevoir la toiture en retour du bâtiment
des régents mais la façade n'est pas représentée
au-delà. La grande nef et les chapelles latérales
sont couvertes par des voûtes d'arêtes. La corniche
supérieure repose sur mordillons et tourne autour du
chœur. Les fenêtres d'éclairement s'ouvrent
au-dessus du toi à faible pente des bas-côtés. Même
les passages entre les chapelles sont indiqués.
l'ensemble est conforme à la construction réalisée. |
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L'
IMPLANTATION DE LA CHAPELLE |
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Le projet de construction du bâtiment réservé aux Jésuites
ayant défini la position de la chapelle future, les
consuls de la ville vont céder, dès le 17 mars1602,
une parcelle libre. Les Jésuites, dont l'Ordre a été
rétabli en 1603, prêtent serment de fidélité au roi
en 1604. Dès lors, ils vont poursuivre les
acquisitions de maisons à l'extrémité de la rue de
la Théolière. |
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Mais les remparts sont là, réduisant l'espace; le terrain
d'assiette est trop exigu. La longueur de cette
chapelle projetée ne permet pas son implantation à
l'abri des remparts. Elle ne sera pas construite
lors des travaux du bâtiment des régents et seule
une galerie fermera au sud la cour-jardin de
celui-ci, déterminant la volonté d'implantation du
lieu de culte futur. |
Le comte Just-Louis I étant décédé en 1617, son
fils Just-Henri va lui succéder jusqu'en
1643, période où sévissent guerres du règne de
Louis XIII et peste en Vivarais. Après la mort de
Just-Louis II à la bataille de Philipsbourg, la
maison de Tournon passe aux Levis-Ventadour
qui ne résident pas à Tournon. Le projet de la
chapelle n'est toutefois pas abandonné. Les Jésuites
échangent, en juin 1662 une maison contre celle du
séminaire de Broé, rue de la Théolière, pour élargir
la parcelle. Un nouveau plan de chapelle en croix
grecque est établi par Etienne Martellange, décédé
en 1641. (MOISY planches XLIII A et XXXIV A - voir
croquis) |
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Est-ce le plan adopté, le 12
juin 1672, par le Conseil de la Ville de Tournon
réuni sur place pour l'implantation ? |
Le terrain se révèle encore
trop petit, le chevet devra s'appuyer sur les
fortifications. Avec l'autorisation du Comte de
Tournon, les maçons ouvrent les tranchées d'assise
au printemps 1673, effondrant les remparts. Le
Conseil à nouveau réuni, il est décidé de les
abattre, aux frais des Jésuites, jusqu'à La
Porte des Mauves et de les reconstruire
solidement en laissant un espace suffisant pour
l'église telle que la souhaitent les Jésuites,
suivant le plan-type connu depuis 1606. Le 10 août,
le Comte de Tournon donne son accord à cette
proposition. L'évêque de Valence pose la première
pierre de la chapelle au son des canons du château,
cela pour le plus grand plaisir des religieux. Enfin
ils pourront bientôt avoir une grande et belle
église, ils pourront l'ouvrir aux fidèles de la
ville et aux élèves du collège. |
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BÂTIR
UNE CHAPELLE |
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Au printemps 1673, les
fondations de la chapelle exécutées par un
maître-maçon de Valence, les mur et piliers sont
commencés par un maçon de Romans dont les prix sont
jugés excessifs par le syndic. Il fera poursuivre
les travaux par un troisième maçon. Mais la
construction est très souvent interrompue par les
batailles entre catholiques et protestants, les
famines et la peste en Vivarais. Il est, de plus,
nécessaire de construire les nouveaux remparts
jusqu'à la Porte de Mauves, ouvrages indispensables
à la sécurité de la ville. |
Les affectent le Vivarais; les
troupes royales dépêchées apportent avec elles la
peste qui décime la population. Les semailles ne
peuvent pas toujours être faites,
les Camisards protestants
sont pourchassés par les Dragons.
Devant tant de misère, les Jésuites du Collège
parcourent la campagne, manifestent leur soutien par
des aumônes et la prière. Négligeant les travaux de
la chapelle, ils vont confier la poursuite de sa
construction à Henri du Bœuf, frère
cordelier, architecte, suivant les plans établis. |
Murs et piliers s'élèvent
rapidement, les voûtes de la grande nef prennent
forme; la toiture est posée en 1707, tandis qu'à l'intérieur
l'aménagement du cœur permet les premières
célébrations du culte. Les tribunes sont achevées en
1711, les dallages, balustrades et le clocher en
1713, sous la direction de Mr Dumaine. |
Le formidable incendie du 3
avril 1714 qui détruit le collège, n'atteint pas la
chapelle dans laquelle sont accrochés tableaux,
tapisserie...... |
Elle est consacrée le 26
octobre 1714. Le 19 décembre 1720, la sépulture du
Cardinal, aménagée, provisoirement dans le premier
bâtiment, est désormais réalisée dans la grande
chapelle du collège, selon les vœux de
François
de Tournon. Par la suite, d'autres
religieux sont inhumés auprès du fondateur du
collège mais la Révolution française fait
disparaître toute trace de ces tombeaux. |
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Le maître-autel, lieu où se
trouva pour un temps la sépulture du Cardinal - A
gauche au premier étage, la tribune réservée aux
régent du collège |
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L'
ARCHITECTURE DE LA CHAPELLE |
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La chapelle du collège Jésuite
de Tournon apparaît très simple, presque
rudimentaire " sans luxe ni extraordinaire ",
dans la tradition de la règle jésuite de pauvreté à
observer. |
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Plan actuel
A : Maître-autel - B
et C : Chapelles classées -
D : Chapelle de St François-Régis
- E : accès extérieur des fidèles |
le
▲
sur le plan indique l'accès
par le grand couloir |
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Bien qu'elle ait été construite à la fin du 17ème
siècle, son parti architectural de nef unique à
chapelles latérales est plus proche des réalisations
du début du siècle inspirées souvent du
Gesù
à Rome (sans les décors rapportés). La proposition
de sa nef, un sur deux, est conforme au schéma de
Martellange. La nef elle même est fermée par un
chœur à abside semi-circulaire, avec sacristie sur
les côtés, l'une d'elles éclairée en second jour sur
la galerie construite en 1602. Le Maître-autel n'est
pas accolé au mur du fond mais laisse un passage de
circulation entre les sacristies. Au-dessus de
celles-ci, en demi niveau sous les tribunes on été
aménagés les oratoires destinés aux pères avec accès
par un petit escalier en bois. |
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La
chaire |
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De
chaque côté de la nef, logées entre les murs
contreforts percés d'un étroit passage, ont été
créées deux petites chapelles entre un faux transept
côté chœur et un espace non aménagé avec
porte latérale extérieure,, peut être réservé
aux confessionnaux. Aucun escalier n'a été réalisé
dans les bas-côtés pour rejoindre les tribunes qui
sont seulement accessibles par la galerie du premier
étage du bâtiment des régents (1603). La tribune de
droite se rejoint par le jubé couvrant l'entrée
et sur est placé un petit orgue. |
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La
nef, couverte par voûtes d'arêtes, permet ainsi la
création de grandes fenêtres par-dessus les toits
couvrant les bas-côtés. La poussée est reprise par
des murs extérieurs terminés en accolade. Un
entablement avec frise, triglyphes et métopes non
décorées, ceinture la nef et le chœur, au sommet de
hauts pilastres doriques. Les tribunes reposent
également sur voûtes d'arêtes avec, en façade, un
bel arc en pierre appareillées, qui s'appuie sur
pilastres doriques avec un garde-corps ouvragé en
pierre. les sols de la chapelle sont en dalles de
pierre,, malheureusement recouvertes à
rez-de-chaussée par un revêtement asphalté exécuté
en 1934 lors de la restauration générale de
l'édifice |
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LA
FACADE DE LA CHAPELLE |
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Coupe transversale façade ouest |
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La
façade de la chapelle s'élève perpendiculairement à
celle du collège dans le jardin aménagé en 1870. Sa
composition apparaît assez lourde malgré la
superposition de deux ordres classiques, dorique et
composite dans la partie centrale. |
Cet
ensemble est plus large que la nef, ce qui vo
imposer la création d'un attique débordant sur les
accolades des contreforts extérieurs au-dessus des
bas-côtés. La hauteur de l'édifice a contraint
déposer les colonnes sur de hauts stylobates. Hormis
la corniche dorique s'amortissant sur l'angle de la
chapelle, aucun élément décoratif ne rattache les
bas-côtés au décor central. Au dessus de l'attique,
un pignon rectangulaire à fronton triangulaire cache
le toit de la nef. Il comporte une fenêtre double
sans destination apparente. |
La
travée centrale, volontairement étroite, encadre
l'entrée en plein cintre avec magnifique porte à
panneaux bois. Un décor sculpté dans la pierre
rappelle aux fidèles la lumière apportée par la foi
chrétienne. Deux niches vides accompagnent
latéralement la composition. A l'étage, une vierge à
l'Enfant est placée dans une étroite niche au-dessus
de laquelle un grand oculus donne la lumière. Au
niveau des tribunes, deux ouvertures d'éclairage
sont posées directement sur la corniche.
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Façade : partie
haute et entrée ( Photos PM
sauvaget) |
Détail de la façade : Vierge à l'Enfant |
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L'ensemble de cette façade est rapporté et non
composée avec bâtiment. Son architecture paraît bien
avoir été conçue à la même époque que la coupe
transversale qui est parvenue jusqu'à nous.
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Mais est-elle d'Etienne MARTELLANGE ? |
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La Chapelle du lycée
Gabriel FAURE |
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.
Les travaux de
construction ont duré de
1673
à
1720.
Les plans ont été dessinés par
l'architecte lyonnais Etienne |
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MARTELLANGE. |
Etienne MARTELLANGE, né à Lyon en 1569 où son
père était artiste peintre, part à 17
ans à Rome avec François Stella, étudier
l'architecture antique. Admis à la
Compagnie de Jésus d'Avignon en 1590, il
prononcera ses vœux en 1603,
année où il prendra le titre
d'Architecte Général de l'Ordre pour les
provinces de Lyon, Toulouse et Paris. Il
commence alors sa grande carrière de
Maître d'œuvre dans la région. A partir
de 1620, il quitte définitivement Lyon,
s'installe à Paris vers 1630 où il
décède en 1641. |
Le cinquième corps de bâtiment du collège,
construit en 10602-1603, détermine la
position de la future chapelle. A cette
époque Martellange est peintre au
collège des jésuites d'Avignon, de 1601
à 1602. Est-ce sa seule activité ? il
établit certainement des plans car
l'année suivante, il est nommé
Architecte Général. 0t Tournon n'est pas
très éloigné d' Avignon. Ne fallait-il
pas une profonde réflexion pour
implanter dans un site aussi exigu,
entre Rhône, |
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remparts et
ville, à la suite d'un grand
bâtiment fonctionnant depuis
des décennies, les locaux
indispensables aux régents
et une chapelle de grande
capacité, cela dans une
implantation totalement
différente du plan-type des
collèges jésuites où
enseignement et lieu de vie
des régents sont de part et
d'autre du lieu de culte ?
|
Les Jésuites du collège obtiennent alors
l'autorisation de
reconstruire les remparts à
une distance suffisante pour
que soir repris le plan
projeté initialement, ce
plan à nef unique avec deux
chapelles latérales reliées
par un petit passage, conçu
par Martellange et largement
utilisé par lui depuis 1605
au Puy, parfois avec des
variantes de détail. Ce
projet, dont il ne reste que
la coupe dessinée, qui a
fait dire que Martellange,
bien que décédé en 1641, est
bien l'architecte de la
chapelle édifiée de 1673 à
1714. |
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Intérieur de la nef : passages latéraux
typiques du style jésuite.
(Photo Lubac) |
N'est-il pas également le concepteur du plan de
masse du collège Jésuite
mais aussi des bâtiments du
cinquième corps destiné à la
vie des régents qui,
construit en 1602, a été
démoli en 1850 pour
permettre l'exécution de la
digue de protection le long
du Rhône ? |
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Avant la construction, financée par les
Jésuites,
de très longues tractations furent nécessaires pour
acheter et
revendre des terrains, raser de vieilles
maisons et déplacer les remparts. |
Les travaux furent très longs car ils furent
souvent interrompus. En effet, avec les guerres de
religion, les ouvriers étaient souvent
réquisitionnés pour consolider les remparts de la
ville. |
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1673 Pose de la première pierre.
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1707
Pose de la balustrade du chœur,
installation des degrés de l'autel
et des dalles.
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1713
Édification du clocher. Comme la
chapelle est à peu près terminée,
elle est ouverte au culte. |
1714
Les toiles du Capassin
(Jean
Capassin,
peintre
florentin du 16ème siècle,
dont la carrière aurait commencé auprès du célèbre
Raphaël, et qui avait été engagé par le
cardinal François de Tournon lorsque ce
dernier effectuait des missions
diplomatiques à Rome pour le compte de
François Ier puis d'Henri II)
et les tapisseries (Aubusson et Flandres) sont
abritées dans la chapelle, ce qui leur
évite de disparaître dans l'incendie du
Collège |
1720
Les cendres du cardinal
François II de
Tournon
sont déposées derrière l'autel.
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La façade est de style "Jésuite
classique" (classicisme).
Elle est réalisée en
molasse,
ce qui lui confère sa couleur. Elle est
très élégante avec ses
Colonne dorique
à la base,
composites
au sommet. |
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L'intérieur, d'une longueur totale de 26
mètres, est de
style Renaissance.
La grande
nef
est flanquée de chapelles et le tout est
décoré en trompe l'œil, ce qui fait que
l'on confond parfois ce style avec le
baroque
du
XVIIIe siècle.
Des galeries latérales courent au dessus
des chapelles |
. |
L'acoustique est remarquable et met en
valeur le son de l'orgue classique
installé au
XVIIIe siècle. |
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Le Lycée Gabriel
Faure
|
Place
Stéphane Mallarmé
07300
Tournon-sur-Rhône |
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Résumé d'un court
article donné par Andrée Bernard en 1977.
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Créé en 1536, le lycée de
Tournon n'a jamais cessé d'être un établissement
d'enseignement. Il fut fondé par François de Tournon,
dont la famille était originaire de cette ville,
cardinal de 47 ans, chargé de grandes missions par
François 1er, pour répondre aux besoins de la
bourgeoisie. |
Ce fut d'abord un collège
modeste, qui peu à peu étendit son enseignement pour
devenir dès 1552 une université prospère. Michel de
l'Hôpital en fait un grand éloge. |
Les progrès rapides
du protestantisme amènent le cardinal à prendre des
mesures énergiques : la gestion de l'établissement est
confiée, en 1561, à six pères jésuites, soldats du pape
contre l'hérésie. En 1583, le collège compte 1500
élèves.......... |
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1536 |
Fondation du collège par le cardinal de Tournon [1489 -
1562]. La devise du collège est: » Stet domus haec,
formica maris dum strenua fluctus Ebibat et totum
testudo perambulet orbem « » Que cette maison reste
debout jusqu'à ce que la fourmi diligente ait bu les
flots de la mer et que la tortue ait fait le tour du
monde «. François de Tournon, né à Tournon, cinquième
enfant de Jacques II de Tournon et de Jeanne de
Polignac, décide de doter sa ville natale d'un Collège
dans lequel l'enseignement dispensé serait totalement
gratuit: "Maîtres et élèves devraient s'y adonner à
l'étude de disciplines nouvelles tout en gardant la foi
de leurs ancêtres". |
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1540
|
Election du Collège en Université. Mais elle ne
comporte pas de section de médecine, ni de
jurisprudence. |
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1547
|
Mort du roi de France François 1er. Le
cardinal de Tournon qui avait joué le rôle de conseiller
pour les affaires internationales après du roi et de
participer à plusieurs conclaves. Il décide alors de
se consacrer au développement du Collège de Tournon, à
la lutte contre la Réforme et à l'introduction des
Jésuites en France. |
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1548
|
Le Collège de Tournon devient une université de
philosophie et des sept Arts Libéraux. Elle sera
rapidement fréquentée par plus de deux mille étudiants,
originaires de l'Europe entière. Des presses
universitaires éditent de nombreux ouvrages à
l'intention de ces étudiants.
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1548
|
Début de la construction du Collège autour de sa cour
d'Honneur actuelle. |
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1552 |
Les Régents du Collège logent dans l'établissement. |
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1553
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Fin de la construction du Collège. |
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6 janvier
1560 |
La Réforme est introduite dans le collège par un de ses
trois Régents. Pour lutter contre la progression de
la Réforme en France et dans le Collège, le cardinal de
Tournon décide de confier sa direction à la Congrégation
de Jésus. |
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1562
|
Le Cardinal de Tournon instaure la gratuité de
l'enseignement au Collège. Il lègue sa bibliothèque
personnelle à l'établissement, dont des « incunables «.
Mort du cardinal. |
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1584
|
On enseigne la théologie. |
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1604
|
C'est l'apogée du Collège. On y enseigne l'hébreu, le
chaldéen pour les professeurs jésuites. Les Carmes
obtiennent l'autorisation d'ouvrir un noviciat à
Tournon. Les novices sont instruits au Collège. |
|
1626 |
Le collège abandonne
ses activités d'université et redevient un simple
collège. |
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1673 |
Les travaux de construction de la
chapelle du lycée ont duré de
1673
à
1720.
Les plans ont été dessinés par l'architecte lyonnais
Martellenge. |
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1714
|
Incendie du Collège et de sa bibliothèque. La plupart
des livres ont brûlé ou disparu. Un nouveau fonds est
constitué. |
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1763
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A la suite de l'expulsion des Jésuites, les livres de la
bibliothèque achetés à la suite de l'incendie sont
vendus environ 4000 livres. |
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1776 |
Le collège passe aux mains des Oratoriens qui
introduisent l'enseignement de l'histoire-géographie,
celui des sciences exactes et des sciences
d'observation, tout en donnant au français une plus
grande place. |
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1777
|
Les Etats du Languedoc fondent une bibliothèque pour le
Collège, dont les ouvrages portaient sur le plat une
inscription latine destinée à rappeler cette décision. |
|
1790
|
Pendant la révolution, un recensement des livres s'opère
afin de vérifier s'il n'y a pas de livres subversifs.
Les Oratoriens, très souples, gardent la direction du «
Collège national républicain «. La bibliothèque
hérite d'ouvrages confiés par les couvents voisins (cf:
les ex-libris de certains ouvrages: « ad usum
capucinorum tournonensis conventus « ). |
|
1820
|
Le Collège devenu Royal à la Restauration passe sous
administration laïque. |
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1848
|
Le collège devient un Lycée. |
|
1852
|
Avec le Second Empire, le lycée devient Lycée Impérial. |
|
3
novembre 1863 |
Stéphane Mallarmé
Stéphane Mallarmé
est nommé professeur au Lycée de Tournon,
aujourd'hui Tournon-sur-Rhône. Il avait souhaité être
nommé au Lycée de Saint-Quentin, dans l'Aisne, mais le
ministère en a décidé autrement, pour son premier poste
d'enseignant. Les jeunes époux, mariés le 10 août 1863,
débarquent à Tain l'Hermitage en train le 6 décembre de
cette même année et franchissent le Rhône pour
s'installer à Tournon au 19 rue de Bourbon. Leur fille
Geneviève
y nait le 19 novembre 1864.
|
Mallarmé va vite
prendre en grippe la cité ce « hideux trou de Tournon »,
où, jeune professeur, il est malmené par les élèves. Il
cherche à s'évader dès qu'il le peut, ayant fait la
connaissance des félibres par l'intermédiaire d'Emmanuel
des Essarts :
Mistral, Aubanel, Roumanille... Il s'évade en écrivant,
travaillant sur
Hérodiade,
ou sur des poèmes en prose. Il débute à Tournon
l'écriture du
faune.
Le couple et leur enfant s'installent en octobre 1865 au
2 allée du Château, où une plaque sera apposée en 1924.
Les parents des élèves ne tardent pas à se plaindre de
ce professeur bohème qui, lassé des chahuts, fait son
courrier et compose ses poèmes en classe. |
Mallarmé quitte
Tournon fin 1866, nommé professeur au Lycée de
Besançon.
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1870
|
Création du jardin
devant l'entrée principale et la chapelle. Le Lycée
Impérial conserve son appellation de Lycée. |
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1883
|
Au sud, le grand jardin potager est en grande partie
acquis par la ville pour la construction d'un lycée de
jeunes filles. |
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1888
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Des livres sont emballés et emportés à Lyon. Alors que
douze nouvelles caisses sont prêtes à être expédiées à
l'Université de Lyon, la population tournonaise
manifeste et empêche le transfert. Seuls 3000 ouvrages
seraient partis, parmi les plus anciens. Ils dorment
toujours dans les «réserves» de l'Université Jean-Moulin. |
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1963
|
Le lycée s'est agrandi au sud par la construction de
deux nouveaux corps de bâtiments. |
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1965
|
Un gymnase de 800 m² est construit dans le parc du
lycée. |
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1967
|
Le lycée prend le nom de Gabriel Faure, écrivain
tournonais, inspecteur général des Beaux-arts. |
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1968
|
Le lycée devient Lycée d'Etat mixte polyvalent de second
cycle. |
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1997 - 1998
L’action du Rotary Club
de Saint-Péray/Tournon
sous les Présidence de Jean-Régis CHAZALLON , de
Dominique FLORENTIN et de Michel JABOULET |
«
Le projet de réhabiliter la chapelle a débuté il y a une
dizaine d’années lorsque le Rotary St-Péray-Tournon a
organisé une conférence donnée par Alice Saunier-Seïte,
ancienne ministre mais surtout ancienne élève du lycée.
Les bénéfices de cette action ont tout de suite été
voués à la rénovation et la réouverture de la chapelle
du lycée Gabriel Faure. » a rappelé Patrick Châteaux, le
proviseur du lycée.
|
2008 - 2009 |
C’est un groupe d’amis, membres du
Rotary Club St Peray/Tournon et anciens élèves du lycée, qui fonderont
l’association de la chapelle du lycée Gabriel Faure. Ils
arriveront à récolter 30 000 euros pour les travaux, complétés par 109 000 euros de la Région Rhône-Alpes,
propriétaire du lycée. |
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2009
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Restauration de l'intérieur de la chapelle du Lycée
Gabriel Faure |
|
3 septembre 2009 |
La chapelle du lycée Gabriel Faure a été
inaugurée en
grande pompe jeudi dernier par le président du conseil
régional, Jean-Jacques Queyranne. |
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2009 |
La
chapelle du lycée Gabriel Faure va accueillir des
expositions et des concerts.
Cette ancienne chapelle du lycée jésuite, laissée à
l’abandon depuis que le lycée est devenu public, a été
réhabilitée cet été pour en faire un lieu d’expositions
et de concerts. Les travaux, accomplis en deux mois et
demi, auront permis d’effacer les dégâts des gouttières
et les traces d’humidité des voûtes, de mettre en place
un éclairage adéquat, de créer des sorties de secours et
des entrées pour les personnes à mobilité réduite, de
refaire les vitraux. « Il reste maintenant à réaliser le
traitement de l’humidité des murs, la réfection des
sols, mais également la réhabilitation des fresques et
tableaux, et l’installation du chauffage » dira
Jean-Louis Roche, le président de l’association de la
chapelle du lycée Gabriel Faure, qui fait appel aux
mécènes pour financer les travaux à venir. |
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6 octobre 2009 |
Un
Concert inaugural exceptionnel donné par , Bertrand di BETTINO
ténor lyrique, lauréat du tremplin jeunes 2006, au piano
Carel HOOG (membre du Rotary ST Péray/Tournon) admis au
conservatoire d'Amsterdam et
Christophe PETIT pianiste médaillé d'or à l'unanimité
conservatoire de Versailles 1999. Au programme : Mélodies d'opéra italiens - Pièces
pour piano 4 mains de Franz Schubert, Ferdinand Hérold,
Giuseppe Verdi......... |
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La restauration des vitraux de la
chapelle à été financée par le Rotary Club de
Saint-Péray
/ Tournon
( Photos PM sauvaget) |
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